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Par FAIRYES le 20 Mai 2024 à 06:05
Quel effrayant lointain, quelle vaste étendue !
Toujours le ciel et l'eau, rien qui fixe la vue !
Ô sublime Océan, roi plein de majesté,
Tu portes l'infini dans ton immensité.
Couché tranquillement au bord de ton rivage,
Je compte tous les flots qui meurent sur la plage ;
L'un sur l'autre monté, chacun vient tour à tour
À ce rivage heureux témoigner son amour.
Le plus petit galet sert de borne puissante
À la vague agitée, à la masse imposante.
Profonde et vaste mer tes limites sont là ;
Quand Dieu forma tes eaux c'est ainsi qu'il parla.
Et toi qui nous confonds, toi qui dans la tempête
Parais un monstre horrible, et qu'aucun frein n'arrête,
Qui brises le vaisseau, ce chef-d’œuvre mortel,
Et l'engloutis au fond de ton gouffre cruel,
La loi du Tout-Puissant, loi juste, inviolable
Te contraint de céder devant un grain de sable !
De tes vagues sans fin les battements égaux,
Ce sourd bruissement, ce frôlement des eaux,
Jettent dans tout mon être une molle tristesse ;
Et sur le sable uni que ton onde caresse,
Sans songer au gros temps qui me ferait frémir,
Involontairement je me laisse endormir.
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