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    Au moulin de Daudet, j'ai croisé la Provence,
    Les pierres du passé sur les ailes du temps,
    Oliviers, amandiers, les genêts éclatants,
    Le meunier gambadant aux sentes d'existence
    Sous le fardeau des ans.

    Au pays de Mistral, au chemin de Maillane,
    J'ai chanté dans un choeur l'amour du Mas natal,
    La fraîcheur de Mireille à l'accent provençal,
    Et l'âme du poète, au vent de tramontane,
    En joyeux récital.

    Sur les pas de Van Gogh, j'ai trouvé la lumière,
    Les couleurs en folie et l'or du tournesol,
    La maison jaune aussi, près d'un pin parasol,
    Vert et rouge enlacés d'une ardeur singulière,
    Et du sang sur le sol.

    Au temps des troubadours, j'ai vu le roi poète
    Du comté de Provence au duché de l'Anjou,
    Une reine penchée auprès d'un amour fou,
    S'enivrant de soleil, de musique et de fête
    Sur le dernier bijou.

    Sur les murs d'autrefois, brille la gloire et Rome,
    Le rêve de jadis, la grandeur des Césars,
    Arènes, monuments, le vent sacré des arts
    Portant aux Alyscamps la mémoire de l'homme
    Et ses fiers étendards.

    Provence étincelante, au parfum de lavande,
    Tu garderas toujours l'odeur du romarin,
    Le soleil en ton coeur, l'honneur de Tartarin,
    La fierté du terroir, la douceur de l'amande,
    Ton visage serein.


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