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    Après ces cinq longs mois que j'ai passés loin d'elle,
    J'interroge mon cœur ; il est resté fidèle.

    En Mai, dans la jeunesse exquise du printemps,
    J'ai souffert en songeant à ses beaux dix-sept ans.

    Quand la nature, en Juin, de roses était pleine,
    J'ai souffert en songeant à sa suave haleine.

    En Juillet, quand la nuit peuplait d'astres les cieux,
    J'ai souffert en songeant à l'éclat de ses yeux.

    Août a flambé, Septembre enfin mûrit la vigne,
    Sans que mon triste cœur s'apaise et se résigne.

    Toujours son souvenir a le même pouvoir,
    Et je n'ai qu'à fermer les yeux pour la revoir.

     

     

    Mois de septembre - François Coppée

     

     

    Mois de septembre - François Coppée


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