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    Sous le lin du sommeil, coule l’or pur d’un songe,
    Où des oiseaux précieux gazouillent tendrement,
    A l’ombre d’une ruine au mignard parement,
    Qu’une douce fontaine habille de mensonge.

    La lumière du soir, qu’une arabesque éponge
    De son arc en miroir au dessus d’un torrent,
    Verse son lavis rouge à peine incandescent,
    Sur la chair en velours d’une écarlate oronge.

    Des chandeliers d’argent juchés sur des colonnes,
    Eveillent des parfums aux couleurs de satin,
    Que des ombres de vent travestissent en nonnes.

    Des pierrots musiciens surgissant de taillis,
    Se faufilent alors entre un jour diamantin
    Et ma joue engourdie aux lignes d’un croquis.


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