•  

    Sur les courbes de son épaule,
    Pour me plaire, je les isole,
    Ces morceaux de paix qui s’envolent,
    Vers l’ivresse à fuir le contrôle,

    Sur ses joues, gardiennes de flammes,
    Je découvre là, en me penchant,
    Les fleurs qui reflètent son âme,
    La paleur de l’arum qui se sent,

    Dans le creux de sa paume sucrée,
    Où ma main retrouve son abri,
    La protégeant de toutes les pluies,
    Et la réchauffe des vents passés,

    Dans ses bras, je me suis donc posé,
    Pour entendre ce chant, cet écho,
    Celui du cœur qui secoue ses os,
    L’hymne qui garde tous ses secrets.


    2 commentaires
  •  

    Être femme, cœur et âme
    Non seulement une chaire sous une trame
    Loin d’être avare, d’amour vous inonde
    À elle seule ce don, elle est le socle du monde

    Être femme, c’est la douceur qui vous guide
    Elle a soif d’altruisme avec un cœur avide
    Elle donne sans pour autant recevoir,
    Ne souhaitant que de l’estime et de l’égard

    Être femme, c’est porter le monde
    Le voir grandir, et renaître de ses cendres
    Le tenir entre les mains puis observer ses pas
    Et le soutenir, pour qu’un jour à bon port il arrivera

    Être femme, c’est l’incarnation de la patience
    De la tendresse, de l’affection,
    Du charme et de l’élégance
    Être femme, c’est marcher et avoir la tête haute
    Car elle est la fierté des autres


    1 commentaire
  •  

    Pour vivre clair, ferme et juste,
    Avec mon coeur, j’admire tout
    Ce qui vibre, travaille et bout
    Dans la tendresse humaine et sur la terre auguste.

    L’hiver s’en va et voici mars et puis avril
    Et puis le prime été, joyeux et puéril.
    Sur la glycine en fleurs que la rosée humecte,
    Rouges, verts, bleus, jaunes, bistres, vermeils,
    Les mille insectes
    Bougent et butinent dans le soleil.
    Oh la merveille de leurs ailes qui brillent
    Et leur corps fin comme une aiguille
    Et leurs pattes et leurs antennes
    Et leur toilette quotidienne
    Sur un brin d’herbe ou de roseau !
    Sont-ils précis, sont-ils agiles !
    Leur corselet d’émail fragile
    Est plus changeant que les courants de l’eau ;
    Grâce à mes yeux qui les reflètent
    Je les sens vivre et pénétrer en moi
    Un peu ;
    Oh leurs émeutes et leurs jeux
    Et leurs amours et leurs émois
    Et leur bataille, autour des grappes violettes !
    Mon coeur les suit dans leur essor vers la clarté,
    Brins de splendeur, miettes de beauté,
    Parcelles d’or et poussière de vie !
    J’écarte d’eux l’embûche inassouvie :
    La glu, la boue et la poursuite des oiseaux
    Pendant des jours entiers, je défends leurs travaux ;
    Mon art s’éprend de leurs oeuvres parfaites ;
    Je contemple les riens dont leur maison est faite
    Leur geste utile et net, leur vol chercheur et sûr,
    Leur voyage dans la lumière ample et sans voile
    Et quand ils sont perdus quelque part, dans l’azur,
    Je crois qu’ils sont partis se mêler aux étoiles.

    Mais voici l’ombre et le soleil sur le jardin
    Et des guêpes vibrant là-bas, dans la lumière ;
    Voici les longs et clairs et sinueux chemins
    Bordés de lourds pavots et de roses trémières ;
    Aujourd’hui même, à l’heure où l’été blond s’épand
    Sur les gazons lustrés et les collines fauves,
    Chaque pétale est comme une paupière mauve
    Que la clarté pénètre et réchauffe en tremblant.
    Les moins fiers des pistils, les plus humbles des feuilles
    Sont d’un dessin si pur, si ferme et si nerveux
    Qu’en eux
    Tout se précipite et tout accueille
    L’hommage clair et amoureux des yeux.

    L’heure des juillets roux s’est à son tour enfuie,
    Et maintenant
    Voici le soleil calme avec la douce pluie
    Qui, mollement,
    Sans lacérer les fleurs admirables, les touchent ;
    Comme eux, sans les cueillir, approchons-en nos bouches
    Et que notre coeur croie, en baisant leur beauté
    Faite de tant de joie et de tant de mystère,
    Baiser, avec ferveur, délice et volupté,
    Les lèvres mêmes de la terre.

    Les insectes, les fleurs, les feuilles, les rameaux
    Tressent leur vie enveloppante et minuscule
    Dans mon village, autour des prés et des closeaux.
    Ma petite maison est prise en leurs réseaux.
    Souvent, l’après-midi, avant le crépuscule,
    De fenêtre en fenêtre, au long du pignon droit,
    Ils s’agitent et bruissent jusqu’à mon toit ;
    Souvent aussi, quand l’astre aux Occidents recule,
    J’entends si fort leur fièvre et leur émoi
    Que je me sens vivre, avec mon coeur,
    Comme au centre de leur ardeur.

    Alors les tendres fleurs et les insectes frêles
    M’enveloppent comme un million d’ailes
    Faites de vent, de pluie et de clarté.
    Ma maison semble un nid doucement convoité
    Par tout ce qui remue et vit dans la lumière.
    J’admire immensément la nature plénière
    Depuis l’arbuste nain jusqu’au géant soleil
    Un pétale, un pistil, un grain de blé vermeil
    Est pris, avec respect, entre mes doigts qui l’aiment ;
    Je ne distingue plus le monde de moi-même,
    Je suis l’ample feuillage et les rameaux flottants,
    Je suis le sol dont je foule les cailloux pâles
    Et l’herbe des fossés où soudain je m’affale
    Ivre et fervent, hagard, heureux et sanglotant.


    2 commentaires
  •  

    HUMANITE POEME DE MOI MEME

     

     

     

    Il fut des temps anciens
    Il est des temps nouveaux
    rien ne change...
    La bete rode avec ses noirs desseins
    Elle avance sur ses deux pattes
    Cherchant ses proies, faciles a conquérir !
    Elle leur souffle tous ses maux
    Emplit de haine ,de fiel
    Son visage a l'allure si avenante
    Prete a confusion,
    L'humain dans sa couardise en accepte les délices
    Nul rebellion ,plutot une acceptation
    Il est tellement plus doux d'en emplir sa coupe !
    La déverser en coulée de miel
    Mon coeur se chagrine souvent....
    Blessé par cette humanité
    Tel est le destin qu'il m'a été réservé
    Malgres tout je fait fi
    Car l'indifférence a ses infamies
    est la meilleur des réparties ....
    Beatrice
    Merci de ne pas prendre ce texte


    2 commentaires
  •  

    Au clos de notre amour, l’été se continue :
    Un paon d’or, là-bas, traverse une avenue ;
    Des pétales pavoisent
    – Perles, émeraudes, turquoises –
    L’uniforme sommeil des gazons verts
    Nos étangs bleus luisent, couverts
    Du baiser blanc des nénuphars de neige ;
    Aux quinconces, nos groseilliers font des cortèges ;
    Un insecte de prisme irrite un coeur de fleur ;
    De merveilleux sous-bois se jaspent de lueurs ;
    Et, comme des bulles légères, mille abeilles
    Sur des grappes d’argent vibrent au long des treilles.

    L’air est si beau qu’il paraît chatoyant ;
    Sous les midis profonds et radiants
    On dirait qu’il remue en roses de lumière ;
    Tandis qu’au loin, les routes coutumières
    Telles de lents gestes qui s’allongent vermeils,
    A l’horizon nacré, montent vers le soleil.

    Certes, la robe en diamants du bel été
    Ne vêt aucun jardin d’aussi pure clarté.
    Et c’est la joie unique éclose en nos deux âmes,
    Qui reconnaît sa vie en ces bouquets de flammes.


    1 commentaire