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Sur les courbes de son épaule,
Pour me plaire, je les isole,
Ces morceaux de paix qui s’envolent,
Vers l’ivresse à fuir le contrôle,Sur ses joues, gardiennes de flammes,
Je découvre là, en me penchant,
Les fleurs qui reflètent son âme,
La paleur de l’arum qui se sent,Dans le creux de sa paume sucrée,
Où ma main retrouve son abri,
La protégeant de toutes les pluies,
Et la réchauffe des vents passés,Dans ses bras, je me suis donc posé,
Pour entendre ce chant, cet écho,
Celui du cœur qui secoue ses os,
L’hymne qui garde tous ses secrets.
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Être femme, cœur et âme
Non seulement une chaire sous une trame
Loin d’être avare, d’amour vous inonde
À elle seule ce don, elle est le socle du mondeÊtre femme, c’est la douceur qui vous guide
Elle a soif d’altruisme avec un cœur avide
Elle donne sans pour autant recevoir,
Ne souhaitant que de l’estime et de l’égardÊtre femme, c’est porter le monde
Le voir grandir, et renaître de ses cendres
Le tenir entre les mains puis observer ses pas
Et le soutenir, pour qu’un jour à bon port il arriveraÊtre femme, c’est l’incarnation de la patience
De la tendresse, de l’affection,
Du charme et de l’élégance
Être femme, c’est marcher et avoir la tête haute
Car elle est la fierté des autres
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Pour vivre clair, ferme et juste,
Avec mon coeur, j’admire tout
Ce qui vibre, travaille et bout
Dans la tendresse humaine et sur la terre auguste.L’hiver s’en va et voici mars et puis avril
Et puis le prime été, joyeux et puéril.
Sur la glycine en fleurs que la rosée humecte,
Rouges, verts, bleus, jaunes, bistres, vermeils,
Les mille insectes
Bougent et butinent dans le soleil.
Oh la merveille de leurs ailes qui brillent
Et leur corps fin comme une aiguille
Et leurs pattes et leurs antennes
Et leur toilette quotidienne
Sur un brin d’herbe ou de roseau !
Sont-ils précis, sont-ils agiles !
Leur corselet d’émail fragile
Est plus changeant que les courants de l’eau ;
Grâce à mes yeux qui les reflètent
Je les sens vivre et pénétrer en moi
Un peu ;
Oh leurs émeutes et leurs jeux
Et leurs amours et leurs émois
Et leur bataille, autour des grappes violettes !
Mon coeur les suit dans leur essor vers la clarté,
Brins de splendeur, miettes de beauté,
Parcelles d’or et poussière de vie !
J’écarte d’eux l’embûche inassouvie :
La glu, la boue et la poursuite des oiseaux
Pendant des jours entiers, je défends leurs travaux ;
Mon art s’éprend de leurs oeuvres parfaites ;
Je contemple les riens dont leur maison est faite
Leur geste utile et net, leur vol chercheur et sûr,
Leur voyage dans la lumière ample et sans voile
Et quand ils sont perdus quelque part, dans l’azur,
Je crois qu’ils sont partis se mêler aux étoiles.Mais voici l’ombre et le soleil sur le jardin
Et des guêpes vibrant là-bas, dans la lumière ;
Voici les longs et clairs et sinueux chemins
Bordés de lourds pavots et de roses trémières ;
Aujourd’hui même, à l’heure où l’été blond s’épand
Sur les gazons lustrés et les collines fauves,
Chaque pétale est comme une paupière mauve
Que la clarté pénètre et réchauffe en tremblant.
Les moins fiers des pistils, les plus humbles des feuilles
Sont d’un dessin si pur, si ferme et si nerveux
Qu’en eux
Tout se précipite et tout accueille
L’hommage clair et amoureux des yeux.L’heure des juillets roux s’est à son tour enfuie,
Et maintenant
Voici le soleil calme avec la douce pluie
Qui, mollement,
Sans lacérer les fleurs admirables, les touchent ;
Comme eux, sans les cueillir, approchons-en nos bouches
Et que notre coeur croie, en baisant leur beauté
Faite de tant de joie et de tant de mystère,
Baiser, avec ferveur, délice et volupté,
Les lèvres mêmes de la terre.Les insectes, les fleurs, les feuilles, les rameaux
Tressent leur vie enveloppante et minuscule
Dans mon village, autour des prés et des closeaux.
Ma petite maison est prise en leurs réseaux.
Souvent, l’après-midi, avant le crépuscule,
De fenêtre en fenêtre, au long du pignon droit,
Ils s’agitent et bruissent jusqu’à mon toit ;
Souvent aussi, quand l’astre aux Occidents recule,
J’entends si fort leur fièvre et leur émoi
Que je me sens vivre, avec mon coeur,
Comme au centre de leur ardeur.Alors les tendres fleurs et les insectes frêles
M’enveloppent comme un million d’ailes
Faites de vent, de pluie et de clarté.
Ma maison semble un nid doucement convoité
Par tout ce qui remue et vit dans la lumière.
J’admire immensément la nature plénière
Depuis l’arbuste nain jusqu’au géant soleil
Un pétale, un pistil, un grain de blé vermeil
Est pris, avec respect, entre mes doigts qui l’aiment ;
Je ne distingue plus le monde de moi-même,
Je suis l’ample feuillage et les rameaux flottants,
Je suis le sol dont je foule les cailloux pâles
Et l’herbe des fossés où soudain je m’affale
Ivre et fervent, hagard, heureux et sanglotant.
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Il fut des temps anciens
Il est des temps nouveaux
rien ne change...
La bete rode avec ses noirs desseins
Elle avance sur ses deux pattes
Cherchant ses proies, faciles a conquérir !
Elle leur souffle tous ses maux
Emplit de haine ,de fiel
Son visage a l'allure si avenante
Prete a confusion,
L'humain dans sa couardise en accepte les délices
Nul rebellion ,plutot une acceptation
Il est tellement plus doux d'en emplir sa coupe !
La déverser en coulée de miel
Mon coeur se chagrine souvent....
Blessé par cette humanité
Tel est le destin qu'il m'a été réservé
Malgres tout je fait fi
Car l'indifférence a ses infamies
est la meilleur des réparties ....
Beatrice✨
Merci de ne pas prendre ce texte
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Au clos de notre amour, l’été se continue :
Un paon d’or, là-bas, traverse une avenue ;
Des pétales pavoisent
– Perles, émeraudes, turquoises –
L’uniforme sommeil des gazons verts
Nos étangs bleus luisent, couverts
Du baiser blanc des nénuphars de neige ;
Aux quinconces, nos groseilliers font des cortèges ;
Un insecte de prisme irrite un coeur de fleur ;
De merveilleux sous-bois se jaspent de lueurs ;
Et, comme des bulles légères, mille abeilles
Sur des grappes d’argent vibrent au long des treilles.L’air est si beau qu’il paraît chatoyant ;
Sous les midis profonds et radiants
On dirait qu’il remue en roses de lumière ;
Tandis qu’au loin, les routes coutumières
Telles de lents gestes qui s’allongent vermeils,
A l’horizon nacré, montent vers le soleil.Certes, la robe en diamants du bel été
Ne vêt aucun jardin d’aussi pure clarté.
Et c’est la joie unique éclose en nos deux âmes,
Qui reconnaît sa vie en ces bouquets de flammes.
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