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Saison des plaisirs charmants
Et des tendres fleurettes,
Tu rends joyeux les amants,
Et les filles guillerettes :
Joli mois de Mai,
Tu nous rends le cœur gai !
C'est toi qui fais reverdir
L'herbette joliette,
Et qui fais épanouir
Le cœur d'une Brunette :
Joli mois de Mai,
Tu nous rends le cœur gai !
C'est toi qui fais soupirer
L'innocente fillette ;
C'est toi qui fais délirer
Le doux prix d'amourette :
Joli mois de Mai,
Tu nous rends le cœur gai !
D'un hiver plein de rigueurs
C'est toi qui fonds la glace,
Et si l’amour a ses froideurs,
Ton retour toujours les chasse :
Joli mois de Mai,
Rends-nous, rends-nous le cœur gai.
Tu ranimes les couleurs
De la brillante Aurore,
Ranime aussi les ardeurs
De l'amant que j'adore :
Joli mois de Mai,
Rends-lui, rends-lui le cœur gai.
Charles-Simon Favart
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Toi que l’on appelait jadis
« la petite Russie »
tu vois tomber tes fils
et fuir tes habitantsCette grande soeur
qui t’aimait tant
sous les traits d’un dictateur
sème le chaos et la douleurEst-ce ainsi
que l’Histoire
et les liens du sang
transforment Kiev
ce commun berceau
en martyre prise d’assaut ?Et tous ses enfants
avec leurs parents
sur les chemins de l’exode ?À tous ces innocents
je dédie cette ode
pour des lendemains
où contre la folle tentation
de l’atome
se mettra à régner la paix
entre les hommesKamal Zerdoumi, 2022
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Je suis Aladin, un petit gamin
Venu d'un conte des mille et une nuits
Je tiens toujours entre mes mains
Une lampe qui chasse mes ennuis.
D'un coup de friction, je la frotte
Pour appeler "Afrit", mon Djinn
Du fonds de la lampe, il sursaute
Pour apparaitre dans une bonne mine.
Mon Djinn nait d'une fumée magique
Qui enveloppe le ciel et la terre
A mes premiers voeux, il applique
Et me ramène tout l'or de l'univers
Je suis aussi Aladin le poète libre
Ma plume sort de la lampe merveilleuse
Pour écrire des mots comme des fibres
Qui font de belles poésies fabuleuses
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Je suis seul dans la prairie
Assis au bord du ruisseau ;
Déjà la feuille flétrie,
Qu’un flot paresseux charrie,
Jaunit l’écume de l’eau.La respiration douce
Des bois au milieu du jour
Donne une lente secousse
A la vague, au brin de mousse,
Au feuillage d’alentour.Seul et la cime bercée,
Un jeune et haut peuplier
Dresse sa flèche élancée,
Comme une haute pensée
Qui s’isole pour prier.Par instants, le vent qui semble
Couler à flots modulés
Donne à la feuille qui tremble
Un doux frisson qui ressemble
A des mots articulés.L’azur où sa cime nage
A balayé son miroir,
Sans que l’ombre d’un nuage
Jette au ciel une autre image
Que l’infini qu’il fait voir.Ruisselant de feuille en feuille,
Un rayon répercuté,
Parmi les lis que j’effeuille,
Filtre, glisse, et se recueille
Dans une île de clarté.Le rayon de feu scintille
Sous cette arche de jasmin,
Comme une lampe qui brille
Aux doigts d’une jeune fille
Et qui tremble dans sa main.Elle éclaire cette voûte,
Rejaillit sur chaque fleur ;
La branche sur l’eau l’égoutte ;
L’aile d’insecte et la goutte
En font flotter la lueur.A ce rayon d’or qui perce
Le vert grillage du bord,
La lumière se disperse
En étincelle, et traverse
Le cristal du flot qui dort.Sous la nuit qui les ombrage,
On voit, en brillants réseaux,
Jouer un flottant nuage
De mouches au bleu corsage
Qui patinent sur les eaux.Sur le bord qui se découpe,
De rossignols frais éclos
Un nid tapissé d’étoupe
Se penche comme une coupe
Qui voudrait puiser ses flots.La mère habile entre-croise
Au fil qui les réunit
Les ronces et la framboise,
Et tend, comme un toit d’ardoise.
Ses deux ailes sur son nid.Au bruit que fait mon haleine,
L’onde ou le rameau pliant,
Je vois son œil qui promène
Sa noire prunelle pleine
De son amour suppliant.Puis refermant, calme et douce,
Ses yeux sous mes yeux amis,
On voit à chaque secousse
De ses petits sur leur mousse
Battre les cœurs endormis.Ce coin de soleil condense
L’infini de volupté.
O charmante Providence !
Quelle douce confidence
D’amour, de paix, de beauté !Dans un moment de tendresse,
Seigneur, on dirait qu’on sent
Ta main douce qui caresse
Ce vert gazon, qui redresse
Son poil souple et frémissant !Tout sur terre fait silence
Quand tu viens la visiter ;
L’ombre ne fuit ni n’avance :
Mon cœur même qui s’élance
Ne s’entend plus palpiter !Ma pauvre âme, ensevelie
Dans cette mortalité,
Ouvre sa mélancolie,
Et comme un lin la déplie
Au soleil de ta bonté.S’enveloppant tout entière
Dans les plis de ta splendeur,
Comme l’ombre à la lumière
Elle ruisselle en prière,
Elle rayonne en ardeur !Oh ! qui douterait encore
D’une bonté dans les cieux,
Devant un brin de l’aurore
Qui s’égare et fait éclore
Ces ravissements des yeux ?Est-il possible, ô nature !
Source dont Dieu tient la clé,
Où boit toute créature,
Lorsque la goutte est si pure,
Que l’abîme soit troublé ?Toi qui dans la perle d’onde,
Dans deux brins d’herbe plies,
Peux renfermer tout un monde
D’un bonheur qui surabonde
Et déborde sur tes pieds,Avare de ces délices
Qu’entrevoit ici le cœur !
Peux-tu des divins calices
Nous prodiguer les prémices
Et répandre la liqueur ?Dans cet infini d’espace.
Dans cet infini de temps,
A la splendeur de ta face,
O mon Dieu ! n’est-il pas place
Pour tous les cœurs palpitants ?Source d’éternelle vie,
Foyer d’éternel amour,
A l’âme à peine assouvie
Faut-il que le ciel envie
Son étincelle et son jour ?Non, ces courts moments d’extase
Dont parfois nous débordons
Sont un peu de miel du vase,
Écume qui s’extravase
De l’océan de tes dons !Elles y nagent, j’espère,
Dans les secrets de tes cieux,
Ces chères âmes, ô Père,
Dont nous gardons sur la terre
Le regret délicieux !Vous, pour qui mon œil se voile
Des larmes de notre adieu,
Sans doute dans quelque étoile
Le même instant vous dévoile
Quelque autre perle de Dieu !Vous contemplez, assouvies,
Des champs de sérénité,
Ou vous écoutez, ravies,
Murmurer la mer des vies
Au lit de l’éternité !Le même Dieu qui déploie
Pour nous un coin du rideau
Nous enveloppe et nous noie,
Vous dans une mer de joie,
Moi dans une goutte d’eau !Pourtant mon âme est si pleine,
O Dieu ! d’adoration,
Que mon cœur la tient à peine,
Et qu’il sent manquer l’haleine
A sa respiration !Par ce seul rayon de flamme,
Tu m’attires tant vers toi,
Que si la mort de mon âme
Venait délier la trame,
Rien ne changerait en moi ;Sinon qu’un cri de louange
Plus haut et plus solennel,
En voix du concert de l’ange
Changerait ma voix de fange,
Et deviendrait éternel !Oh ! gloire à toi qui ruisselle
De tes soleils à la fleur !
Si grand dans une parcelle !
Si brûlant dans l’étincelle !
Si plein dans un pauvre cœur !Alphonse de Lamartine, Recueillements poétiques, 1839
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C’est parti pour la chasse aux voeux !
Oh ! J’ai trouvé la chance, derrière les tulipes !
Et moi la santé, sous un peuplier !
Regarde, voici l’amour, caché dans mon coeur.
Et si tu cherches le bonheur, tu viens de le trouver…
… dans ce mot enchantée !
Que ce merveilleux jour de Pâques, rempli de douceurs et de surprises, t’apporte tout ce que tu souhaites.
Et pourquoi pas un peu de chocolat aussi
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